La grande majorité des bébés naissent avec une hypermétropie. Dans la plupart des cas, avec la croissance, le défaut disparaîtra naturellement, et pour certaines personnes, il s’installera. Lorsque l’œil est trop court ou que la courbure de la cornée est trop plate, la lumière se concentre sur un point situé derrière la rétine. Par conséquent, la vision de loin est bonne, les objets de près ne sont pas mauvais, mais nécessitent plus d’efforts.

Un défaut visuel qui passe souvent inaperçu

Il n’y a pas de signe évident de l’hypermétropie. Afin de maintenir une vision nette, les enfants hypermétropes s’adaptent. Ils essayent de voir les objets proches avec plus de précision. Cet effort est naturel et de nombreux parents ne le remarquent pas. Si l’hypermétropie est sévère, cette concentration peut se faire au prix d’une fatigue oculaire et de maux de tête.

Vigilance dès la petite enfance !

Il faut faire contrôler la vue de votre enfant à certains âges charnières :

De la naissance à un an

À l’âge de 8 jours, 4 mois et 9 mois, le pédiatre vérifie la vue de votre enfant et peut détecter d’éventuelles anomalies. Vous devez informer le praticien si vous ou votre conjoint êtes hypermétrope et/ou avez des antécédents de strabisme.

De 1 à 3 ans

Il est obligatoire de faire un contrôle de la vue à partir de 2 ans. Si votre enfant se frotte souvent les yeux ou les plisse ou qu’il éprouve des difficultés à voir des objets ou des images placés devant lui, ces signes doivent vous mettre la puce à l’oreille.

De 4 à 6 ans

À l’âge de 6 ans avant l’entrée au CP ou en cas de défaut visuel, une visite chez l’ophtalmo s’impose. Si votre enfant a du mal à se concentrer à l’école et voit flou, soyez vigilant et consultez vite un ophtalmologue.

À 12 ans

Il est conseillé de faire contrôler sa vue vers 12 ans, même si vous ne souffrez pas de défaut visuel. Soyez attentif sur certains signes révélateurs comme une fatigue visuelle.

Les conséquences d’une forte hypermétropie non diagnostiquée peuvent favoriser la survenue d’un strabisme dit accommodatif. Une hypermétropie chez un enfant peut également parfois conduire à une amblyopie. En effet, si un œil voit moins bien que l’autre, le cerveau donne la préférence aux images en provenance de l’autre œil. Par conséquent, l’œil affecté travaille moins et devient « paresseux ». Le plus tôt votre enfant sera dépisté et moins le risque de complication surviendra.

Diagnostic et solutions adaptées

Pour diagnostiquer l’hypermétropie, les ophtalmologistes effectuent généralement des tests de vision standardisés en faisant référence à des lettres ou à des images de différentes tailles et distances. Les praticiens peuvent également utiliser un réfractomètre, qui est un appareil qui mesure les défauts visuels de chaque œil. Le test est généralement effectué après l’instillation de collyres, qui empêchent le réflexe naturel d’ajustement et dilatent les pupilles pendant plusieurs heures. L’hypermétropie est indiquée sur l’ordonnance par un signe +, suivi d’un nombre généralement compris entre 0,25 et 6.

L’hypermétropie légère peut ne pas être gênante et peut ne pas être corrigée. En revanche, l’hypermétropie modérée doit être corrigée par le port d’une paire de lunettes, selon l’activité, comme faire ses devoirs ou devant un écran. Si l’hypermétropie est sévère, vous devez toujours porter des lunettes pour la corriger.

Évolution de l’hypermétropie avec l’âge

Les yeux qui ont atteint leur taille mature n’ont plus à compenser. L’enfant avec une hypermétropie sévère devra probablement continuer à porter ses lunettes à l’âge adulte pour maintenir une vision de près confortable. Toutefois, un adulte qui n’a pas été diagnostiqué risque d’être gêné vers 35-40 ans. Des symptômes de fatigue visuelle doivent vous alerter.

Avec un suivi régulier chez l’ophtalmo, les risques de passer à côté d’une l’hypermétropie non diagnostiquée sont minces.

N’hésitez pas à nous contacter pour plus d’informations.

 

Source : https://www.labonnevue.fr/la-vue-de-a-a-z/defauts-visuels/hypermetropie/lhypermetropie-un-defaut-visuel-frequent-chez-lenfant